vendredi 5 décembre 2008

Et moi, ce nouveau moi tu l'aimes?



je promet d'être moins soumise au regard de l'autre
je promet d'aller quelque part où je ne suis jamais allée auparavant
je promet de faire une chose inédite et à cette occasion de dépasser mes peurs ou mes à priori
je promet de favoriser l'expérience plutôt que la convenance
je promet de vérifier que je choisis toujours de faire ce que j'ai vraiment envie de faire
je promet de faire l'amour avec passion, envie et avec l'émotion toute pure et naïve d'une jeune fille malgré tout
je promet de ne pas faire mon âge
je promet d'adresser la parole et de dire un mot aimable à quelqu'un que je n'aime pas à priori ou avec raison
je promet d'équilibrer mon jugement sur moi
je promet de moins refuser les invitations à sortir que l'on me fait
je promet de moins me commenter et de vivre et d'agir sans me comparer à autrui
je promet d'affronter avec courage les infidélités de mon corps
je promet de garder le silence


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mardi 4 novembre 2008

La liste



inutile
inapproprié
incohérent
insuffisant
inexistant
un sentiment amoureux

pas à la bonne place
pas constructif
pas attractif


Ta logique imparable te protège
Tes paroles crues te distinguent
Tes réactions propres t'innocentent

envie idéale d'une personne qui soit quelqu'un
besoin vague de quelqu'un qui ne soit personne

Mon dramatique imaginaire t'exaspère
Ma transparence émotionnelle te dévoile mon inconsistance
Mes larmes provoquent ta désinvolture



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vendredi 31 octobre 2008

végétale


Je suis une coquille vide?
Une mauvaise herbe?
Au début j'avais tout : deux bras deux jambes une tête, j'ai su parler et marcher assez vite , j'avais envie de m'exprimer et j'ai écris j'ai dessiné, j'ai suivi les cours et j'ai grandi ...
Tout avait pris en somme ... une bouture qui prend quoi...
et puis il a fallu se rendre à l'évidence je ne donnais rien ...
pas de fleurs pas de fruits...
VÉGÉTALE
sur l'étale de la vie je végète ,
j'étale mes larmes et c'est fatal
On va m'arracher c'est sûr...
Je suis trop voyante trop massive
je n'ai pas de grâce
je ne ferai pas partie du bouquet
VÉGÉTALE
ma dimension léthale me prive d'éclat
je végète et je larme à grand flot
ma sève est inféconde
je suis une végétale
et on va bientôt désherber par ici

-

samedi 11 octobre 2008

idéal hirsute

Je cherche mon idéal,
rien ne me satisfait pleinement,
personne surtout.
je suis à l'interieur de moi bien cachée,
bien en secret et les autres voient ce qu'ils veulent de moi
mais surtout pas ce qui est précieux en mon sein,
dans mon labyrinthique intestin...
Qui?
Qui a découvert? qui a lu dans mes dessins? qui a vu?

c'est trop demandé sûrement, c'est trop direct, violent,
et exclusif aussi, trop engageant
et pourtant je ne veux que le doux, que le voile léger, que l'épidermique....



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Rêveuse


Mon être à la renverse
Ta mélodie perverse

Mon inconditionnelle traumatologie
Ton coeur amoindri et condamné



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psychosis


Une quasi psychotique dite lisse jouait l'intimité amoureuse
elle jugeait toute réflexion venant de son amoureux comme un abandon

se noyer dans un verre d'eau
c'était la monstrueuse comédie de l'émotion
distanciation responsable mais innocente
je vis dans une monstrueuse comédie et je suis perdue
je n'ai aucun intérêt à mes yeux
je me suis inventée une personnalité
m'éloigner de ce que j'espérais:

le voir enthousiaste à mes côtés, les mollets gonflés à la Bérarde.



-

le temps passe et me dépasse


Le temps passe et me dépasse
Des rencontres sont des souvenirs
Des sons et des senteurs sont mis en mémoire
Des paroles et des lieux gravés dans l'imaginaire personnel

Ces aventures construisent mon histoire
et lorsque je ne ferai plus partie du monde
ces saynettes du privé ne seront plus

Fragiles émotions
Instants Fugaces
rien ne dure
rien n'est sûr


je retourne dans mes brumes
il y a toujours ce nuage attaché à mon occipital
mes yeux bien noirs et mes sourcils froncés
sans lui ... c'est le nuage qui s'accroche
ce sont les brumes et dans mes yeux le voile des étoiles ...



-

domination consentie


Je passe des heures en moi où je regarde les yeux vides
les objets qui composent le décor de ma chambre
et je ressasse les mots prononcés face à moi

J'avance par des associations d'idées
et je remonte le temps en me rejouant les scènes de nos échanges mordants

Je passe ma vie à me regarder
Je me cherche encore et toujours
pourtant ma vie intérieure est grande
ma sensiblité est en éveil
Je dois encore patienter
apprendre
le but de ma vie
je ne suis toujours pas maître de mon navire

Je prend la barre parfois
mais il y a trop de capitaines aux commandes à la fois.

-

AÏe


Mes os plient
Mes égoûts les aspirent.
Mon crâne se fissure
La colonne me dé-ligamente


Toute la peau de mon dos est brûlée
et mes désirs ont crâmés avec...
Vertèbres déplacées
Squelette désormais calcifié

Des objets non identifiés ont parcouru mon ventre
des lambeaux pétrifiés en sont le témoin
Invités en premier lieu comme célébration d'une union magnifiée
Hélas
des offrandes une fois nées devenues mortes
j'échaffaudais en mon sein les plus pures merveilles

Maintenant les bras me tombent tant je me suis trompée de maison
ma condition l'a provoqué et ma raison l'a supprimé...
Evaporée après ébullition, je suis anéantie.

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jeudi 14 août 2008

La femme clown/ poumon d'acier


poumond'acier
Mise en ligne par martinetceline
La femme clown
a le pas lourd,
ses gros poumons
font des bonds...

En parties/ robes

Trop d'empathie, je ressens trop d'empathie,
je ressens trop, je suis submergée
et je suis en parties
c'est comme si j'entendais les plaintes
et les grincements de dents des autres,
empathie, épatée, en pâté oui!!!!!
je ne sais plus me retrouver
tout m'atteind
la solitude de mon autre
inassouvissement et frustration
trop d'empathie
et je suis en parties

Je suis un homme/ delicatvomit


delicatvomit
Mise en ligne par martinetceline
je suis un homme sensible
je déverse mon malheur par paquet de douze ou treize
sur des pages qui se rendent lisibles
pour des femmes à parenthèses
je suis un homme émotif et pas risible
je déverse mes larmes par baquets trop lourds
sur des papiers qui se veulent illisibles
pour des femmes qui écopent à leur tour

Pfjkkjghjkkll???/ la raie au milieu

J'invente des mondes insensées où les autres sont en moi, j'ai envahie leurs esprits et ils continuent mon corps...ce qu'ils disent est ce que je pense et je goutte leurs émotions...la limite est à l'horizon.
J'invente des mondes chaotiques où je suis la maitresse de maison , quand mon tempérament aura rejoins le salon et que mon caractère sera à la cave. Mes invités sont autour de moi et ils lèvent le doigt pour que je leur donne la parole.
J'invente des mondes d'expressions
J'invente des mondes et des mondes...

Je suis un homme loin/ c'est bonbon!


c'estbonbon!
Mise en ligne par martinetceline
Loin est ma peine et mes chaines ne sont que gène
Je suis une femme de coin
Posée, bras croisés, entre l'armoire et le lit, mon corps refroidit
je suis un homme sans femme
je suis une femme lointaine
je suis une vingtaine de femmes que les chaines ont refroidit
je suis un homme en quarantaine, c'est ma lourde peine
Je suis un homme loin
Je suis une femme de coin

Corps surnaturel

Mon corps est surnaturel
je l'alimente avec des peignes, des bigoudis, des hachoirs...
Je le repasse à l'eau chaude
Je l'habille avec des sarcasmes et des plaintes
Et je le sors tous les soirs à la tombée du jour, juste après les chiffres et les lettres
Sympathique et élastique, mon corps est surnaturel
Je perds mes épines en hiver
Je refleurie au printemps avec une corne supplémentaire
J'écris des textes surréalistes
et mon vaisseau va venir me chercher tout à l'heure

Congés maladies/ ambiance feutrée

je prends des congés maladies, je reviendrais bientôt ici
je prends mes congés et je crois que je vais même m'allonger...

Danse malade/ les congés maladies 1


lescongés1
Mise en ligne par martinetceline
C'est bien la maladie
c'est un peu la Malaisie
mal assis et mal à l'aise
m'en fous, j'ai des impulsions, des sauts de cabri
et des tréssautements comme des guilis de maladie

Il ne reviendra pas haha!!!!chouette!!!/ bonne dame


bonnedame
Mise en ligne par martinetceline
Ils sont loin, bien loin de moi!
il ne reviendra pas,
...lui non plus,
et celui ci encore moins...
ils ne reviendront pas c'est certain
et elle?
la naïveté? reviendra-t-elle?
c'est pas évident! et la candeur?
mes amours sont parties, elles sont bien loin.
Loin de moi...
j'ai mis de la mort aux rats autour de moi comme repoussoir
et ainsi tout ça restera
...loin de moi.

Rencontre/ couple décalco

contre tout contre
rencontre chanceuse
rencontre en danseuse
ton bassin fait des moulinets
tes mollets te font grimper
ta langue me fait de l'effet
tes dents me font trembler

Pas facile/ chapeau

Des cils en paquet qui me font une tête de dindondon
des papiers gras qui trainent sur le plancher de ma boite cranienne
des influx piquant nerveux qui se glissent le long de mon système lymphatique
des idées bien noires qui traversent péniblement le pont de ma rivière lacrymale
des tonnes de cheveux suicidés sur le rebord de mon fidèle lavabo
et des hématomes qui scintillent et varient selon la lumière de ma retraite
Pas facile

Sous coûte que coûte/ famille décalco

- le soutien est aujourd'hui dans la soucoupe

mais hier la soupe cependant soutenait
que sous peu tout tuteur en souperait coute que coute

alors mange ta soupe et soupire! sous entendait-il
dessous? tiens! voilà coupe le!
de soutien il ne m'a pas été ... et pas de esse à l'impératif du tutorat

pire! je suis sous la coupe et rien ne tiens!

soulagée? _coupez!

Fanta(o)smer/ marine


marine
Mise en ligne par martinetceline
Languir et langue
ma langue la guirlande
landes et martyrs
partir et languir
landes et vrombir
billes doucereuses
en longueur et intensité
m'émerveiller encore plus
partir sous ta langue
rêver de s'agrandir
langue et bandes
cristal bave ravir
sur languir et sur ma poitrine
t'entendre jouir
fanfaronnes tant que tu voudras
papilles renfermées je te tiens.

mercredi 13 août 2008

Grand désorde et grandir/ écorché vif


écorchévif
Mise en ligne par martinetceline
C'est le désordre
le grand désorganisé
j'ai posé ma veste là
et mes chaussures ici.
Mes ongles sont accro,
chez moi tout se bascule.
Mon critère s'envole.
Les ténébreuses s'engagent.
Je fermerai les paupières
et à la dernière seconde,
je serai née.

La politesse/ famille décalco

Désespoir dit-il
politesse du désespoir dit-elle
personne dit-il
toi-même dit-elle










Un impère de janvier 2002

J'ai senti une main sur mon épaule, j'étais là debout face au trou et ils faisaient descendre le cercueil...
mes yeux regardaient mais je n'étais pas là une sorte d'illusion d'optique le trou s'avançait vers moi d'ailleurs
ma mère était à mes côtés mais droguée elle ne disait rien elle était ailleurs également... finalement il s'agissait bien de la main de mon frère qui se tenait derrière nous...
Je ne voulais pas voir, ni admettre, j'avais de la colère, il est mort au début de sa retraite , la maison pas finie de payer, il ne nous a pas dit aurevoir, il n'a rien dit, la veille il m'avait fixé droit dans les yeux et j'avais compris. La cérémonie était une mascarade.
les textes pseudo religieux déclamés m'étaient étrangers et vulgaires(on avait demandé un truc minimum vis-à-vis de sa famille à lui, ses soeurs notamment et puis mon frère avait écrit un texte et quelques textes païens plus adéquats...) Il était la dedans dans la boite, les fleurs sur le couvercle étaient outrancières.
Rien ne correspondait à ma douleur, rien de personnel, tout est simulation ici.
Et puis ils sont venus ah les cons! ils sont venus boire un thé chez nous les belle-soeurs en fourrure, celle là Jeanine toute fripée faussement élégante, un tableau expressionniste allemand dans toute sa noirceur, ces gens qui parlaient sans rien dire, c'était atrocement pénible, j'avais la rage. Quelle saloperie!

Une apres-midi une voiture m'accroche en reculant et mon phare se brise, apres constat j'ai dans l'idée de demander conseil à mon paternel... merde...
Dans mes rêves il est revenu sanguinolant, affaibli comme au temps de sa maladie mais je rêvais qu'il revenait après son enterrement et qu'il avait survécu à sa mort, il le disait lui même...



 

Qui êtes-vous ?